Égorgé par son collègue boucher, Abdou Mbaye laisse derrière lui 11 orphelins et trois veuves. Ces dernières font des témoignages déchirantes sur leur défunt mari.
Le village de Ballodji où est né le défunt Abdou Diaw est dévasté par la mort de ce dernier. Ces trois épouses plongées dans une tritesse profonde réclament justice pour leur défunt mari. Ses deux épouses, Maïmouna Mbengue et Coumba Thiam témoignent dans les colonnes de L’Observateur.
Maïmouna Mbengue (1ère épouse) : «Abdou Diaw était un homme sans histoires, un grand travailleur. Il se levait tous les jours à 3 heures du matin pour aller au travail. Celui qui l’a tué nous a enlevé le goût à la vie. Il l’a tué une deuxième fois en soutenant à l’enquête qu’il soupçonnait notre mari d’entretenir une relation coupable avec sa femme. Il ne dit pas la vérité. Mon défunt mari n’a jamais fait de telles bassesses. Je sais que nous ne nous remettrons jamais de cette épreuve difficile. J’ai vécu plus de 20 ans avec mon défunt mari, mais il n’a jamais causé du tort à son prochain. Nous réclamons justice pour notre mari.»
Coumba Thiam (2e épouse) : «La veille du meurtre de mon mari, puisque j’étais en voyage à Dakar, j’ai passé la nuit avec lui au quartier Fass Mbao. Quand il s’est réveillé à 3 heures du matin. Il m’a laissée au lit. À 5 heures, j’ai pris le bus pour Touba d’où j’ai rallié Ballodji. En cours de route, vers 6 heures, j’ai reçu son appel. Il m’a demandé si j’étais bien arrivée. C’était son dernier appel. Quelques minutes plus tard- puisque je suis la dernière personne à avoir parlé avec lui au téléphone, j’ai été contacté par un de ses amis. Il m’a caché la nouvelle. Finalement, il m’a demandé le numéro de l’oncle de mon mari. Plus tard, j’ai appris le décès de mon mari. Je suis tombée en syncope. Je n’avais jamais imaginé que Abdou Diaw vivait ses derniers instants sur terre.»