Attrait ce 8 décembre, à la barre du tribunal correctionnel de grande instance de Dakar, le prêcheur Oustaz Oumar Sall a répondu du délit d’insultes via un réseau informatique envers un groupe de personnes se distinguant pour la religion, provocation d’actes d’intolérance envers des sectes.
D’emblée, il a été interpellé sur ses propos qualifiant de chrétien dans son passé, le précurseur de la confrérie Tidiane, notamment, Cheikh Ahmed Tidiane Chérif (Rta).
« On ne m’a pas demandé ces propos à l’enquête préliminaire. Ce sont des propos que j’ai tenus en 1997 à huis clos », a-t-il soutenu, précisant recueillir ce qu’il qualifie d’ancienne confession du guide des tidianes sur des érudits qui l’ont enseigné.
« Je les ai tenus dans le cadre d’une formation entre condisciples. Ces propos existent, mais c’était pour enseigner », a dit le prêcheur qui explique regretter les avoir tenus.
« Je sais en âme et conscience que ces propos font mal à certains. Cependant dire tel ou tel était chrétien ne devrait pas déranger parce que Oumar Boun Khatab n’était pas musulman », a dit Oustaz Oumar Sall.
Interpellé sur ses propos indiquant que Cheikh Ahmed Tidiane Rta pactisait aussi avec les Djinns, il relativise et s’excuse publiquement.
« Ce sont des dits que j’ai appris d’enseignements. Ce sont des propos que je regrette dans ma vie. Quand je les tenais, j’étais jeune. Ce sont des propos qui me font le plus mal dans ma vie. Ils ont fait tache noire dans mon existence. Si des gens ont senti que je les ai offensés, je leur présente mes plates excuses », a-t-il confié devant le juge Oumar Sall.
Invité à expliquer le contexte dans lequel, il a eu à tenir ses propos sur un saint homme, il dira faire partie à l’époque d’un groupe d’individus religieux.
« J’étais Yallah Yallah lorsque je tenais ces propos. D’ailleurs je l’ai été pendant 9 ans. C’est la même période où j’avais soutenu que la fornication n’était pas perçu comme mauvais aux yeux des Yallah Yallah », a dit Oustaz Oumar Sall.
Prenant la parole, le procureur a invité e prêcheur à clarifier sa cible lorsqu’il disait que des gens s’autorisent à invoquer Allah en groupe.
« Plusieurs personnes ou groupes agissent de la sorte. Il en existe en Chine, en Inde, au Tchad entre autres. Je suis clair, je ne m’adressais à personne parce qu’il n’y a nullement où j’ai indiqué un groupe », a encore dit Oustaz Oumar Sall.
Pour le procureur, le prêcheur a voulu retourner sa veste.
« Yangui delló avance », lui a dit le magistrat.
« Oui j’ai retourné l’avance », a confié Oustaz Oumar Sall.