Ses révélations sur Sonko par rapport à une lettre que ce dernier aurait écrite au Président Macky Sall demandant protection pour sa famille contre des lobbies avec lesquels il aurait contracté, ont fini de susciter moults commentaires.
Au téléphone de Dakaractu- Touba, Makhtar, en répondant à trois questions, ne retire rien de ce qu’il avait dit lors du marathon budgétaire et même rajoute du piment à la sauce.
Dakaractu – Touba : Honorable député, vos révélations ont fait tilt. Auriez-vous redit la même chose s’il vous était permis de reculer le temps ?
Makhtar Diop : J’aurai exactement redit la même chose. Je suis un député qui a été envoyé à l’Assemblée pour représenter le peuple Sénégalais et le défendre. Je n’ai aucun remords, aucun regret. Au contraire, je suis même fier d’avoir tombé le masque d’un homme politique qui a fait de la manipulation son cheval de bataille. Et ces révélations que j’ai faites ne résultent pas d’une imagination fertile. Ce sont des faits avérés que nul ne contestera. Je ne révélerai pas mes sources, mais j’affirme ici, dans vos colonnes, que j’en sais un peu plus. Je me réserve lde droit de faire face à la presse si l’autre camp continue de contester la véracité de mes allégations. Il a bel et bien écrit au Chef de l’État pour demander protection pour sa famille car étant, désormais, dans l’incapacité de satisfaire à ses engagements.
Quels engagements ? Merci d’y revenir
Tout le monde sait que depuis qu’il s’est mis à accuser à tort et à travers des honnêtes gens, il a carrément vendangé ses chances de prendre part à la présidentielle prochaine. Malheureusement pour lui, il avait promis à des lobbies de renégocier tous les contrats portant sur le pétrole une fois élu à la tête de ce pays. Et, naturellement, ce n’était pas pour curer les belles dents de ces amis qu’il avait pris de tels engagements.
Aujourd’hui que tout un chacun sait qu’il ne sera même pas candidat, le monde s’est abattu sur sa tête. Il est bousculé. Il souffre d’une pression terrible. Ses amis ne lui laissent pas le choix. Ils ne le lâchent plus d’un lest. Ils le menacent. Et c’est légitime, à mon avis, qu’il aille se réfugier derrière celui qu’il traitait de tous les noms d’oiseau. La renégociation des contrats était un élément essentiel sur lequel il pouvait charmer ses partenaires. Les Sénégalais devaient se poser cette question de savoir pourquoi subitement Sonko a glissé sur ce terrain. Aujourd’hui, tout le monde est informé.
N’êtes-vous pas dans la riposte ?
Je ne faisais pas que riposter. Je viens de le dire. J’étais dans l’obligation d’ouvrir les yeux des Sénégalais sur la véritable identité de cet homme. Encore que la riposte se justifierait. Je rappelle que c’est à cause de Sonko et de ses partisans que des Sénégalais sont, à tort, en train de demander à un homme comme Aliou Sall une somme de 400 000 francs ou à accuser Monsieur Mamadou Mamour Diallo de rembourser au pays 94 milliards. C’est sur des contre-vérités de ce genre que le débat politique a été pollué. Aliou Sall et Mamour Diallo sont des pères de famille qui ont été attaqués, accusés et profondément touchés. Et il est temps que les Sénégalais sachent que rien de ce qui était dit n’était vrai.
Maintenant, j’assume les conséquences de ce que j’ai dit. Si les partisans de ce monsieur se mettent à m’insulter à longueur de journée sur les réseaux sociaux, d’autres Sénégalais me remercient, me félicitent pour avoir éclairé leurs lanternes.