Oumar Sall n’est pas seulement prêcheur et oustaze mais il fut également sportif.
Oustaze Oumar Sall, 51 ans, a vu le jour à Nietty Mbar, un populeux quartier de la commune de Djeddah Thiaroye Kao. A l’âge de 13 ans, Oumar Sall avait déjà mémorisé le Coran. Une progression qui pouvait aller beaucoup plus vite s’il n’y avait pas eu cette folle passion du football.
En dehors du « daara », dans la rue, le garçon, pieds nus, adorait courir derrière le ballon rond. Malgré une stricte surveillance, sa passion pour le foot était grandissante.
Et lorsque sa famille déménagea à Thiaroye au quartier Cheikh Oumar Tall où son père avait construit sa propre maison, le garçon Oumar Sall trouva enfin un terrain de football.
Ainsi qu’il soit titularisé ailier sur le flanc droit ou milieu de terrain, ses dribbles, ses départs brusques qui laissaient l’adversaire le quai, déclenchant un concert d’applaudissements au point que sa réputation finit par taper l’oreille des dirigeants du Jaaraf de Dakar.
Il intègre l’école Jaaraf et se fait sélectionner en Equipe nationale dans la catégorie Juniors, rapporte L’OBS. Dans la sélection nationale, Oumar Sall n’est pas resté longtemps. Sa réaction brusque de quitter l’équipe nationale après une simple remarque de son maître coranique traduit à souhait le caractère imprévisible du garçon.
Peu avant d’aller répondre à une convocation en équipe nationale junior de football, Oumar Sall qui s’était trompé en écrivant mal une expression coranique, fut rabroué par son maitre coranique. Sur le chemin pour se rendre au regroupement des joueurs de l’équipe nationale, il porte cet affront comme un lourd fardeau.
Il débarque au regroupement sans aucune envie. On était à la veille d’une rencontre entre le Sénégal et l’Algérie. En l’espace de quelques minutes, tout s’emballe pour Oumar Sall touché par la remarque de son maitre coranique.
Une remarque qui lui a fait prendre conscience du risque de s’éloigner du chemin qui lui a choisi son pater. Oumar décide, à la grande surprise des autres joueurs et de son coach, de quitter l’équipe nationale.