C’était le coup de théâtre d’hier soir. Mimi Tou, qui a désapprouvé le choix de Macky Sall pour la présidence de l’Assemblée, n’a pas attendu le vote. Dans les colonnes de l’Observateur, «la dame de fer», comme on l’a surnommé, a brisé le silence. Ci-dessous quelques extraits de l’entretien dont vous pouvez retrouver l’intégralité dans les colonnes de L’Observateur, le journal leader.
«Tout d’abord, je voudrais encourager les jeunes à continuer à croire aux valeurs de loyauté, de mérite et d’équité, même si pour l’élection du président de l’Assemblée nationale, aucune de ces valeurs n’a été mise en avant par le Président de la Coalition de Benno Bokk Yaakaar. J’ai passé ma vie à lutter contre l’injustice, j’en ai subi pas mal dans mon compagnonnage avec Macky Sall, mais là, c’est celle de trop. Celle qui privilégie les liens familiaux par-dessus le mérite militant, ce n’est plus tolérable.»
Le choix de Macky
«Il est clair et établi que le choix est strictement familial, c’est connu de tous. Mais à ce moment, il fallait que le cousin fasse le tour du Sénégal, 5175 km exactement et le travail préalable. Il n’y a pas de responsables pour aller au front et d’autres pour ramasser les fruits. La politique, ce n’est pas du servage où certains, forts de leur appartenance familiale, attendent que les autres
travaillent pour eux.»
Ces liens en question
«Ces liens familiaux sont connus et établis avec la famille de Mansour et Marième Faye. Je parle là au-nom de tous les indignés de l’Alliance pour la République (Apr) et de Benno bokk yaakaar (Bby). J’aurais pu laisser passer, négocier un poste honorifique, mais il y a des moments où il faut se regarder dans la glace et se dire si on vit pour les valeurs pour lesquelles on s’est battu toute sa vie.»
Pourquoi elle n’a pas voté
«Je me suis battue contre l’injustice et le continuerai à le faire. Pour être très claire, je n’ai pas participé au vote, je n’ai pas voté pour le candidat du Président de la coalition Bby parce que c’est un choix injuste, subjectif et beau-familial. Ce n’est pas l’exemple à servir à notre jeunesse, il faut réhabiliter le mérite car tout le monde n’est pas gendre ou beau cousin du Président.»
Retrouvez l’intégralité de l’Entretien dans L’OBSERVATEUR