Treize étudiants de l’institut africain de Management se sont volatilisés en France après un voyage d’études avant leur retour au Sénégal prévu le 5 août dernier.
Dans sa parution du jour, Libération rejoue le film de leur « évasion ». A leur arrivée en France, les étudiants ont été retenus par la police aux frontières qui, lors d’un bref interrogatoire avait relevé plusieurs incohérences dans leurs propos.
Un avocat sénégalais, habitant Toulouse, Me Sangoné Thiam, saisit immédiatement les organisations de défense des droits de l’homme.
19 étudiants ont été libérés le 26 juillet dernier grâce à la mobilisation mais, surtout parce que le Consul du Sénégal à Paris s’était personnellement porté garant en mettant en exergue la bonne réputation de l’Iam.
Seulement la police des frontières pose deux conditions : la première est que les étudiants soient logés à la même adresse. La deuxième, que l’avocat toulousain, mandaté par l’Iam, garde les passeports de tout le monde. C’est ainsi que la robe noire a pris tous les passeports avant d’acheminer le groupe à l’hôtel Eklo de Toulouse.
Mais, le 27 juillet, une étudiante est portée disparue. Le réceptionniste de l’hôtel indiquera au reste de la délégation l’avoir vu sortir le soir.
En ce moment, l’avocat pensait à une petite virée. Que nenni. Car le lendemain, la tante de la fugitive a appelé l’avocat pour exiger la restitution du passeport de cette dernière.
L’Iam n’est pas au bout de ses surprises puisque les 2 et 3 août, 6 autres étudiants se sont fait la belle. Le plus drôle est que sachant surveillés, ils ont laissé leurs valises sur les lieux.
Au total, 7 étudiants sénégalais et un Guinéen (deux filles et cinq hommes) ont pris la tangente. Le reste du groupe, au nom de 12, est revenu à Dakar. Ces derniers ont été escortés à l’aéroport jusqu’à la porte de l’avion pour s’assurer de leur retour effectif à Dakar.
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