Le 11 e élément présumé de la « Force spéciale » arrêté par la Sûreté urbaine de Dakar, François Mancabou, est finalement décédé à l’hôpital Principal de Dakar. Seydi Gassama de Amnesty international parle de torture et exige une enquête.
«François Mancabou est mort hier vers 23h à l’Hôpital Principal de Dakar après plusieurs semaines d’agonie et de garde à vue. Nous exigeons que toute la lumière soit faite sur les circonstances de sa mort et surtout sur ce qui a pu se passer à la sûreté urbaine de Dakar où il était détenu. Nous dénonçons tous les obstacles qui ont été opposés par l’Etat au médecin mandaté par son épouse pour accéder au malade et à son dossier médical. La torture est interdite en toutes circonstance et si le dossier médical et l’autopsie – qui ne doit en aucun cas être pratiquée par un médecin désigné par le seul parquet – révèlent qu’il a été torturé, les tortionnaires et l’Etat du Sénégal rendront des comptes», écrit le «droit-de-l’hommiste», Seydi Gassama, sur sa page facebook.
Il faisait partie, selon l’accusation, des 11 éléments du commando «Force spéciale » arrêtés pour «complot contre l’autorité de l’État, acte de nature à occasionner des troubles politiques graves et de compromettre la sécurité publique, association de malfaiteurs en rapport avec une entreprise terroriste, destruction de biens appartenant à l’État, détention et transport de produits et substances incendiaires en vue de la commission d’un acte terroriste, détention d’armes et de munitions en vue de commettre des actes terroristes».
Si Bouna Bâ, Pape Ousmane Seck, Pape Mamadou Seck, Mor Guèye, Babacar Ndao, Abdoulaye Ndiaye, Assane Dramé, Abdoul Aziz Niang, Ibrahima Diédhiou et Madické Diop ont été inculpés et placés sous mandat de dépôt, lui, n’avait pas été déféré au parquet, car il avait été transféré à l’hôpital Principal.
En effet, François Mancabou dit Vieux Gradé, un ancien militaire, avait été arrêté avec une arme à feu de type Walther, calibre 22 LR avec des munitions. Lors de sa garde à vue dans les locaux de la Sûreté de Dakar sis au commissariat central de Dakar, il s’était révolté, informent des sources policières. Noir de colère suite à son arrestation, il se serait violemment cogné contre les grilles de la chambre de sûreté.
Les gardes éaient intervenus pour le maîtriser. Mais, il avait déjà de graves blessures à la tête. Raison pour laquelle, il avait été conduit à l’hôpital principal de Dakar. Sa situation sanitaire s’était compliquée au point qu’il était plongé dans un coma profond avant de passer de vie à trépas.
source : igfm