Le village de Diogo-sur-mer, sis dans la région de Thiès, a été le théâtre, dans la nuit du 18 au 19 mai dernier, d’une scène d’horreur. Sous l’emprise de la colère, Ndioba Leye, qui s’était disputée avec son époux, a mis le feu à leur maison. Ses deux enfants seront brûlés vifs.
Situé dans la région de Thiès, le village de pêcheurs Diogo-sur-mer s’est tristement révélé hier par une horrible affaire d’incendie volontaire qui va coûter la vie à deux enfants (un garçon et une fille), morts calcinés par les flammes. Cette tragédie est d’autant plus atterrante que l’auteure de ce qui est qualifié de drame familial, n’est personne d’autre que la mère des deux défunts gamins. Furieuse contre son époux avec qui elle venait d’avoir une vive dispute, la dame Ndioba Lèye va «volontairement mettre le feu à la maison conjugale en utilisant un bidon d’essence et des allumettes.
Ce drame familial qui a fini de plonger les habitants de Diogo-Sur-mer dans l’émoi. Selon les témoignages recueillis par nos confrères du quotidien l’Observateur, tout est parti d’une vive dispute qui a éclaté entre la dame Ndioba Lèye et son époux Saliou Diop. Quelques minutes auparavant, relate le journal, Ndioba Lèye avait demandé à son mari de lui remettre de l’argent afin qu’elle achète de la nourriture. Il s’en était suivi un dialogue de sourds qui va donner suite à une altercation. Entrée dans une colère noire, Ndioba, la seconde épouse, va proférer des menaces de mort à peine voilées à l’endroit de son époux, «jurant de lui pourrir la vie». Vu l’heure tardive (il était environ 1 heure du matin) et ne voulant réveiller leurs enfants, l’époux choisit de se retirer dans le salon pour y passer le restant de la nuit, seul. L’instant est choisi par Ndioba Lèye pour mijoter un plan macabre dont la finalité est de «mettre le feu au salon et brûler vif son mari qui dormait», soufflent nos sources. Un projet que Ndioba ne va pas tarder à matérialiser en s’armant d’un bidon d’essence que son mari utilisait pour alimenter le moteur de sa pirogue. Sans retenue, elle se saisit d’une boîte d’allumettes et met délibérément le feu à la maison, sans se soucier qu’en sus de son époux, ses propres enfants et sa coépouse dormaient dans la maison. Tout ce beau monde sera surpris par l’explosion instantanée du bidon d’essence.
Alerté, l’époux Saliou Diop s’arrache et vient aux nouvelles. Une fois dans le couloir, il est accueilli par les flammes qui se propageaient dans la maison. Désemparé, l’époux défonce les portes des pièces pour permettre aux membres de sa famille de se sauver. C’est sur ces entrefaites qu’il a aperçu Ndioba en proie aux flammes. En mettant le feu, Ndioba ignorait que des gouttes d’essence avaient mouillé ses habits qui ont aussitôt pris feu. En voyant le feu s’embraser et atteindre à présent toutes les pièces de la maison, l’époux était persuadé que sa première épouse et ses deux enfants étaient déjà à l’abri.
Alerté, les voisins ont rappliqué sur les lieux pour circonscrire le feu. L’irréparable s’était déjà produit. En sus de Ndioba Lèye qui souffrait de graves brûlures à divers endroits, ses deux enfants (un garçon âgé de 3 ans et demi et une fille âgée d’un an et demi) avaient été calcinés par les flammes. Avisés, les sapeurs-pompiers de Tivaouane et les gendarmes de la Section de recherches de Thiès se sont rendus sur la scène du drame. A la suite des gendarmes qui ont procédé aux constats d’usage et entamé une enquête de proximité, les soldats du feu ont acheminé les dépouilles des deux enfants à la morgue de l’hôpital de Tivaouane, avant d’évacuer Ndioba Lèye aux Urgences. L’enquête suit son cours
IGFM