Un sapeur-pompier à la retraite a comparu, hier, à la barre du Tribunal des flagrants délits de Dakar pour violence et voie de faits. O. Ndiaye avait tabassé sa mère et s’est retrouvé en prison. « C’est mon fils aîné et il a 47 ans. Depuis, il vit chez moi, je l’entretiens et je le nourris. Mais je ne peux pas vivre dans la paix. Il passe tout son temps à m’insulter et à me violenter. En 2011, il m’a frappé mais à la suite d’interventions des membres de la famille, j’ai retiré ma plainte. La dernière fois, j’étais en train de corriger son fils âgé de 8 ans, il m’a bousculée », a raconté la maman à la barre. Poursuivant, elle a révélé que son fils fréquente des fumeurs de chanvre indien. « J’ai porté plainte et il faut que la justice lui fasse comprendre que je suis sa mère. Je lui ai trouvé une femme, payé le baptême de son premier enfant (…). Je veux juste vivre en paix », a-t-elle soutenu.
Avant d’enchaîner : « J’ai une pension de 500 000 francs. Je n’achète pas de bijoux en or ni rien. Si son père était vivant, il allait l’expulser de la maison. Lorsqu’il s’est marié en 2009, il a changé la mentalité de sa femme. Je ne peux plus vivre avec eux dans la même maison parce qu’il ne va pas changer. Il consomme du chanvre indien. » De son côté, le mis en cause a nié les faits. « Mes enfants étaient en train d’apprendre leurs leçons dans leur chambre. Alerté par les cris de l’un d’eux, j’ai rappliqué sur les lieux et j’ai extirpé le petit de ses griffes. Elle était en train de le gifler. Je n’ai pas bousculé ma mère. Cinq minutes après, elle commence à détruire mes biens qui étaient dans le magasin. Lorsque je l’ai rejoint sur les lieux, j’ai récupéré la table qui était entre ses mains et elle est tombée sur le matelas. Quatre jours après, la police m’a convoqué », a-t-il raconté.
Selon lui, sa maman n’aime pas ses enfants. « Elle a enlevé tous les meubles qui étaient dans leur chambre. Elle ne fait rien pour eux. Comme elle ne veut plus vivre avec ma famille, je vais prendre un appartement après ma libération. Je vais également réclamer ma part de l’héritage parce que la maison appartient à mon père », a-t-il averti. L’avocat de la partie civile a demandé qu’une peine exemplaire lui soit appliquée. Le parquet a requis deux ans ferme. La défense a plaidé la clémence. En rendant sa décision, le tribunal a déclaré le prévenu coupable avant de le condamner à deux ans dont six mois ferme.
Cheikh Moussa SARR
EMEDIA