AFFAIRE LOCAFRIQUE : Imencio Moreno et Michel Borelli placés sous contrôle judiciaire.
Arrêtés par la Sûreté urbaine (Su) mercredi, ils ont été édifiés sur leur sort hier.
Placés en garde à la Su mercredi pour voies de fait, destruction de biens appartenant à autrui et vol, Imencio Moreno et de Michel Borelli ont été édifiés sur leur sort hier.
L’ancien directeur général et ex‐administrateur de Locafrique durant une courte période ont été inculpés et placés sous contrôle judiciaire pour voies de fait, destruction de biens appartenant à autrui et vol.
Comme nous le révélions, c’est Khadim Ba, rétabli dans ses droits et fonctions de de directeur général de Locafrique qui avait déposé une plainte. « Malintentionné et de mauvaise foi, le sieur Moreno s’est introduit dans les locaux de la société Locafrique et s’est permis de défoncer le bureau du directeur général, sans aucune décision d’ouverture des portes. Prétextant en effet d’une décision d’expulsion du plaignant, le mis en cause s’est fait accompagner d’un huissier de justice, Maître Elhadj Diouf Sarr en l’occurrence, qui entendait procéder à l’expulsion du plaignant suivant les règles établies à cet effet, à la date du 21 août 2023 », peut‐on lire dans la plainte.
« Ayant cependant constaté l’absence du plaignant et que la porte de son bureau était fermée, l’huissier exécutant s’était tout bonnement retiré, mais le sieur Moreno, animé d’une intention manifeste d’en découdre, a fait arrêter les caméras, puis avec l’appui de nervis, il a défoncé la porte du bureau en question. Or, en droit, l’ouverture d’une porte doit être consécutive à une décision portant ce nom et qui sera exécutée par l’huissier. D’ailleurs, le plaignant avait dépêché sur place Maître Weynde Dieng, huissier de justice à Dakar, qui a eu à constater que le bureau était bien fermé et que l’huissier exécutant et les personnes sur place n’avaient par devers eux ni les clefs, ni une ordonnance d’ouverture de portes. En agissant en dehors de ce cadre légal, le sieur Moreno a commis de façon ostentatoire et assumée, une voie de fait, qui est un délit pénalement sanctionné. En outre, le sieur Ba en quittant son bureau, y avait laissé en toute sécurité, ses effets personnels d’une très grande valeur. Il surveillait en permanence les mouvements autour de son bureau à travers les caméras pour s’assurer que personne n’y touche. Depuis ce jour toutefois, il n’a pas pu retrouver ses effets personnels, le sieur Moreno ayant décidé de se com‐ porter comme le propriétaire de tous ces biens. Il s’est en plus de son forfait, bunkerisé dans le siège de la société et refuse tout accès à lui. Il a embauché des nervis pour empêcher l’accès à la société. Ces nervis se sont positionnés tout autour et menacent sans gêne ceux qui essaient d’avoir accès au siège », poursuit la plainte.
Pire encore, « toutes ces actions se sont faites en violation totale des décisions de justice, rendues entre les parties. Le juge en charge du Rccm a reconnu dans une ordonnance en date du 31 août que le seul directeur général de la société Locafrique est le sieur Khadim Ba », conclut la plainte.
A noter que Khadim Ba a retrouvé hier ses bureaux et repris possession de Locafrique. Comme si les bonnes nouvelles s’accumulaient, la plainte de la Boa contre Khadim Ba a été classée sans suite.